Le pétrole a été multiplié par 7, le bois multiplié par 5, le cuivre par 3… mais ces matières premières ont été sorties du calcul de l’indice des prix. En observant les courbes de l’inflation à la hausse ou à la baisse, une étude a montré que lorsque l’inflation monte, on ne gagne pas d’argent à la bourse et quand elle est en baisse, les gains sont effectifs. Aujourd’hui il est observé que l’inflation est plutôt dirigée vers la hausse dans les 3 à 6 mois qui viennent. Il est possible qu’ensuite elle rebaisse, à suivre… Il a été observé que durant l’année 2020 l’inflation a baissé et aujourd’hui en remontant c’est un ajustement. Si l’inflation est à la hausse, les placements boursiers vont bouger car l’inflation « dévore l’avenir ». En effet, si l’inflation stagne à -1,5 ou -2%, pas de soucis. En revanche, si elle atteint des 8 ou 10%, là certaines actions risquent de perdre 50% de leur valeur avec un temps de récupération d’environ 5 ans pour retrouver leur valeur initiale. C’est également avec une forte inflation que les valeurs surévaluées vont s’écrouler : les valeurs refuges vont être celle des grandes industries (les « values ») alors qu’aujourd’hui ce sont les valeurs technologiques qui sont tirées vers le haut (Google, Facebook…)
L’inflation est un transfert de richesse de celui qui a une épargne vers le gouvernement, comme un impôt déguisé et l’intérêt consiste à se placer là où l’impôt est moins important. Aujourd’hui tout le monde pense que l’inflation arrive. Les entreprises type Exxon ont réduit depuis 5 ans leur investissement de 60% dans l’énergie faucille et le remplacement par l’énergie écologique ne fonctionne pas. L’inflation arrive lorsque la demande d’énergie ou d’acier, ou de toutes les matières premières excède l’offre. Nous sentons bien que l’inflation se dessine mais elle n’est pas encore là, les alertes se multiplient sur les matières premières, les prix montent sans pour autant faire des bonds.
Trois raisons nous font craindre l’inflation :
- Les aides déversées dans les économies relatives à la crise COVID19 qui représentent pour la France 470 milliards d’euros, sans compter celles déversées dans le Monde entier. Il semble peu probable que cette dette soit indolore dans un futur proche.
- Le niveau de vie de l’Asie augmente et on voit mal comment leur production pourrait rester au prix actuel. Les bas coûts en Asie et notamment en Chine ont contribué à la stabilité des prix en occident.
- Les économistes du Monde disent que nous allons vers une politique inflationniste
La politique des pays riches qui a consisté en la délocalisation de ses usines en Asie risquent se s’avérer suicidaire car nous ne produisons plus rien. Nous risquons de dire adieu aux batteries pas chères, aux panneaux solaires pas chers. Il est clair que l’inflation sera sur le bien importé et comme notre pays ne produit pas grand-chose…
L’inflation des années 70 a été provoquée par la hausse des salaires par suite des batailles syndicales, celle des années 2000 dont personne ne parle, concerne l’immobilier avec sa hausse constante et demain cela viendra des produits importés.